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 HISTORIQUE

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Wenceslas Kerr
Directeur adjoint
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Wenceslas Kerr


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MessageSujet: HISTORIQUE   HISTORIQUE EmptyDim 25 Avr - 4:35

Une brève histoire de l'Institut
* tirée de Salem à Travers les Ages, Manuel d'Histoire au programme de la première année


Aube du XVIIe siècle. Une magicienne nommée Dorothy Eames décide, dans un souci de conservation du savoir acquis durant sa vie, de rassembler sous sa tutelle une poignée de sorciers, et de leur transmettre ses dons. C’est ainsi que naît la première tentative à fin pédagogique du nouveau continent. 19 disciples, dont la plupart intègrent à jamais l’histoire de la sorcellerie en Amérique, se chargent donc de la transmission de génération en génération des précieux savoirs magiques recueillis par Dorothy Eames.

Vers la fin de sa vie, Apollonia Barlow, son élève la plus assidue et chérie, la convainc d’ouvrir une école destinée aux jeunes esprits de la communauté américaine sorcière naissante. D’abord réticente, en 1644, Dorothy Eames réalise ce qui sera considéré comme l’œuvre de sa vie : elle établit sur une île, au cœur de la région des Bermudes, l’Institut de Salem, dont le décor qui l’entoure trouve, encore à ce jour, peu de rival.

Dorothy se lie au frère aîné d’Apollonia, Ambroise Barlow, avec qui elle a trois filles : Abigail, Valone et Elleis. Leur enfance se passe, dans l’enceinte de l’école, dans la tranquillité la plus absolue : pendant que leur mère s’attache à enseigner (elle le fera jusqu’à la fin de sa vie), les trois fillettes explorent l’île en laissant leurs marques ça et là. Plus tard, la fouille aux traces laissées par les trois co-directrices fera l’objet d’un sport national.

A la mort de leur mère, et parce que leur père n’a jamais pris goût à l’enseignement, les trois jeunes femmes reprennent le flambeau. Mais ce que d’aucuns voyaient comme l’ouverture d’un nouvel épisode de tranquillité s’avère être en fait le début d’une lente descente aux enfers. Des luttes intestines commencent très tôt à ravager le bon fonctionnement de l’école : les trois sœurs, très différentes de par leurs personnalités et leurs opinions, se retrouvent en butte à de sérieuses difficultés.

Alors que le nombre d’enfants doués de pouvoirs magiques s’élargit de plus en plus, les sœurs Barlow sont en désaccord sur les critères de la sélection à opérer. Abigail, l’aînée, veut restreindre l’accès aux sommets du savoir magique aux seuls enfants issus de longues lignées de sang-purs. Valone lui objecte, avec tout le bon sens qu’on lui connaît, que les origines véritables des 19 disciples initiaux étant peu connues (en raison du fait que la population américaine était alors un indémêlable ramassis de pèlerins venus des quatre coins du monde), il était probable qu’aucun ne puisse prétendre à une pureté stricte du sang. Valone propose au contraire que la sélection s’opère par l’intelligence : seuls les plus doués des jeunes sorciers auraient accès aux privilèges d’une éducation de haut niveau. Elleis, la plus téméraire, considère quant à elle que le savoir doit être, comme tout, le résultat d’un combat, et que par conséquent, l’enseignement doit être ouvert aux plus méritants, aux plus courageux, aux plus déterminés à passer n’importe quelle épreuve pour y accéder.

L’histoire se solde par une séparation de l’institut en trois écoles plus ou moins distinctes, chacune dirigée par l’une des trois sœurs. Pendant un temps, la cohabitation se déroule sans heurts particuliers : Abigail enseigne des valeurs telles que l’ambition, la ruse, la supériorité des sorciers et l’honneur familial, à des disciples minutieusement piochés parmi les familles les plus « pures ». Valone s’entoure quant à elle d’une armada d’esprits brillants, dont elle encourage la curiosité et la volonté d’aller toujours plus loin. Elleis, enfin, alors même qu’elle transmet tout ce qu’elle sait à ses élèves, sillonne de plus en plus les étendues peuplées de Moldus, à la recherche d’enfants dotés de pouvoirs. Ainsi ramène-t-elle à Salem des nés Moldus, dont elle fait de brillants magiciens mais qui, malgré tous ses efforts, demeureront méprisés de ceux qui s’appellent alors « les Vrais ».

Pour mettre un frein à l’expansion continue des Moldus, dont de plus en plus s’aventurent par hasard sur les berges de l’institut, Abigail prend une mesure radicale. Seule détentrice de ce secret ancien, elle installe sur la grande plage un édifice, ressemblant à un phare, avec à son sommet un émetteur de lumière à base de cristaux de feu. Très ancienne forme de magie, lesdits cristaux de feu ont pour propriété d’envoyer à un moment aléatoire de la dimension temporelle, les bateaux de visiteurs non avertis, qui s’aventureraient un peu trop près de l’île. Cela eut pour résultat malheureux la disparition instantanée de dizaines de navires moldus, ce qui valut au « triangle des Bermudes » une réputation douteuse.

A la mort des trois sœurs, la question se pose quant à la meilleure façon de poursuivre la tâche engagée par Dorothy Eames. C’est alors qu’une jeune femme dénommée Arlette Rhodes, descendante directe de l’un des disciples originaires de Ms Eames, proposa de réunifier Salem à nouveau, mais, pour rester fidèle aux valeurs des trois sœurs, elle suggéra une séparation des élèves en trois « facultés ». C’est ainsi que naquirent, sous la direction de Ms Rhodes, les facultés de Rosethorn, de Silversword et de Dragonflame, que l’on connaît aujour’hui.

La tradition a voulu que seules les femmes dirigent l’institution, aussi, de nombreuses sorcières se sont succédés, chacune apportant sa pierre à l’édifice qu’était Salem.
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